🇫🇷Saran: Des arrêts maladie nombreux et préoccupants au sein des surveillants PREJ

De nombreux transfèrements de détenus entre le Cepos et les palais de justice de la Région ont dû être annulés. Un syndicat dénonce la pénibilité des conditions de travail des surveillants.La nouvelle directrice du centre pénitentiaire de Saran (Cepos), Danièle Boilée, qui doit officiellement prendre ses fonctions cet après-midi, s’apprête à affronter une situation sociale à la fois inédite et préoccupante. Selon le premier surveillant de l’Autorité de régulation et de programmation des extractions judiciaires (Arpej), « la quasi-totalité » des personnels du Pôle de rattachement des extractions judiciaires (Prej) d’Orléans est en arrêt-maladie. Une dizaine d’agents, dont la fonction est d’assurer les transfèrements de détenus entre le Cepos et plusieurs tribunaux de la Région Centre-Val de Loire, sont sur le flanc.

De source syndicale, on évoque « des conditions de travail fort difficiles, des heures supplémentaires exorbitantes, des missions qui s’accumulent », alors que les effectifs restent constants. « Ces agents sont en grande fatigue », indique ainsi un représentant de l’Union fédérale autonome pénitentiaire (Ufap).
Six personnels par jour en moyenne
Mercredi, l’Arpej a ainsi adressé aux palais de justice d’Orléans, Tours et Chartres, sept Impossibilités de faire (IDF), concernant autant de détenus dont elle devait organiser le transfert, et dont elle n’était pas en mesure d’assurer la réalisation. « À compter du 13 juin et, a minima jusqu’au 16 juin, nous ne disposons plus que de six personnels en moyenne sur les jours à venir », indique le premier surveillant de l’Arpej, que nous avons joint et qui n’a pas souhaité s’exprimer.

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La direction interrégionale de l’administration pénitentiaire, que nous avons également tenté d’interroger, n’a pas davantage répondu à nos sollicitations.

Cette situation inquiète toutefois les magistrats d’Orléans. « Les juges d’instruction ne peuvent plus travailler, leurs cabinets sont complètement désorganisés », se lamente le délégué régional de l’Union syndicale des magistrats, Alain Leroux.

En réalité, depuis maintenant un an que les transfèrement de détenus ont été confiés à l’administration pénitentiaire – au détriment des forces de police et de gendarmerie, réaffectés à leurs missions premières de maintien de l’ordre – le système n’a cessé de connaître des dysfonctionnements.
Faute de personnels et de véhicules en nombre suffisant
Faute de personnels et de véhicules en nombre suffisants, l’Arpej délivre régulièrement des IDF, lesquelles peuvent avoir des incidences fâcheuses : en septembre dernier, cinq détenus du Cepos, qui devaient être jugés en comparution immédiate à Chartres, ont purement et simplement été remis en liberté après que l’Arpej a fait connaître son empêchement d’effectuer leur transfert jusqu’au palais de justice eurélien.

Les audiences devant les tribunaux correctionnels, notamment celui d’Orléans, sont désormais rythmées par le personnel pénitentiaire qui maîtrise seul la régulation des détenus et impose aux magistrats le tempo des audiences.

L’arep

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