La France compte 70 000 détenus. Parmi eux, près de 30% seraient atteint de pathologies psychiatriques graves. Pour Adeline Hazan, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, ces personnes devraient être traitées dans des établissements adaptés.
Une réponse à la surpopulation carcérale ?
Aujourd’hui, il manque au moins 10 000 places de prison. Pour Adeline Hazan, une des réponses à cette situation se trouve dans l’état mental de certains détenus.
“Si on arrivait à considérer qu’une grosse partie de ces détenus atteints de pathologies mentales lourdes n’ont pas leur place en prison et bien on diminuerait d’autant la surpopulation pénale et puis on créerait aussi moins de tension, moins d’angoisse” , explique-t-elle.
En France, une journée en prison coûte 100 € pour 300 à 900 € pour une journée dans un hôpital psychiatrique. Pourtant, pour la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, ce n’est pas la seule raison: “Je pense qu’il y a une difficulté d’orientation des magistrats qui ont du mal à gérer ces détenus, à ordonner des suspensions de peine ou bien des difficultés aussi par rapport aux experts psychiatriques, qui ont parfois du mal à diagnostiquer ces pathologies dans un temps suffisant “.
Adeline Hazan explique aussi la présence de ces détenus par la croyance de certains magistrats quant à la capacité de soin des lieux de détention: “On n’est pas soigné en prison. La prison n’est pas un lieu de soin. La prison est un lieu pour effectuer une peine.”
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