AprĂšs avoir bu de lâalcool frelatĂ©, deux dĂ©tenus du centre de dĂ©tention de MontmĂ©dy ont outragĂ© des surveillants et blessĂ© gravement lâun dâeux. Lâaudience a Ă©tĂ© mouvementĂ©e.
Il a du mal Ă se dĂ©placer et marche avec une canne. Jusquâen 2016, ce surveillant pĂ©nitentiaire exerçait sa profession au sein du centre de dĂ©tention de MontmĂ©dy. Jusquâau 3 avril, oĂč il est obligĂ© dâintervenir dans une cellule oĂč deux dĂ©tenus sont complĂštement ivres aprĂšs avoir bu de lâalcool frelatĂ© : un litre et demi Ă 90 degrĂ©s.
Le surveillant, avec dâautres, tente de sortir les deux hommes de la cellule : insultes crachats, dĂ©gradations. Dans lâaction, un des dĂ©tenus donne des coups de pied. Un gardien est lĂ©gĂšrement blessĂ©, un autre prend un violent coup dans le genou droitâŠ
Les deux dĂ©tenus Ă©taient jugĂ©s ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Verdun. Lâun pour recel de tĂ©lĂ©phone portable (retrouvĂ© le mĂȘme jour) et dĂ©gradation. Lâautre pour outrage et violences sur une personne dĂ©positaire de lâautoritĂ© publique. Tout le procĂšs, celui-ci a niĂ© ĂȘtre Ă lâorigine du coup portĂ© au genou. « Il est tombĂ© tout seul », a-t-il dĂ©clarĂ©.
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Ce mode de dĂ©fense ne passe pas du tout du cĂŽtĂ© de la partie civile. « Câest un menteur qui refuse de faire face Ă ses responsabilitĂ©s », tonne Me LoĂŻc Schindler. Celui qui dĂ©fend rĂ©guliĂšrement les agents de la pĂ©nitentiaire le dit : « Ce sont les faits les plus graves que jâai pu voir pour le moment. » Avant de dĂ©tailler lâĂ©tat de santĂ© de son client, plus dâun an aprĂšs : « Il est toujours en arrĂȘt de travail et ne pourra plus jamais reprendre son travail. Lâavocat a Ă©tĂ© coupĂ© Ă plusieurs reprises par le dĂ©tenu lors de sa plaidoirie. Il demande une expertise pour chiffrer le prĂ©judice de son client.
Ăgalement coupĂ©e dans ses rĂ©quisitions, la substitut du procureur Marjorie Masselot tient Ă sâadresser aux dĂ©tenus : « Que lâon soit clair, ce nâest pas la justice qui se fout de vous. Câest vous, qui vous vous moquez de la justice ! » Elle requiert trois mois de prison contre le premier dĂ©tenu et six mois contre le second, qui, au moment de clore le procĂšs et donc dâavoir la parole nâavait plus rien Ă dire⊠« Ăa ne sert Ă rien de toute façon », dit celui qui a plĂ©thore de mentions Ă son casier judiciaire dont beaucoup pour violences et outrages.
La prĂ©sidente du tribunal Anne-Sophie Antoine a suivi Ă la lettre les rĂ©quisitions du parquet. Les peines de prison prononcĂ©es ne pourront pas ĂȘtre amĂ©nagĂ©es.
Est Républicain
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