🇫🇷 Douai: Un député face à la surpopulation carcérale 

Ce lundi, une trentaine de prisons de France ont été l’objet de visites inopinées, de députés de la République en marche. Le député de la 17e circonscription du Nord, Dimitri Houbron, s’est rendu à la maison d’arrêt de Douai. 

Quelle est la situation des détenus et des prisons de France ? Pour le savoir, des députés ont, à l’initiative de la Présidente de la commission des lois de l’Assemblée nationale, visité une trentaine d’établissements pénitentiaires ce lundi. Visite surprise, qui concernait notamment la région des hauts de France . La maison d’arrêt de Douai a ainsi reçu la visite du député la République en Marche de la 17e circonscription du Nord, Dimitri Houbron. 

En moyenne les maisons d’arrêt des Hauts de France sont remplies à 136%. Avec des pics à 174% à Longuenesse, 173% à Béthune, 165% à Valenciennes, aucun établissement n’échappe à la règle. Conséquence : au minimum, il y a deux détenus par cellule, voire trois, avec des matelas sur le sol. Les alternatives à l’incarcération, comme le bracelet électronique, sont encore peu utilisées, moins d’un millier dans la région.

Le Nord-Pas-de-Calais est concerné par un programme de construction de nouvelles prisons, lancé par le gouvernement précédent : un centre de détention doit sortir de terre d’ici à 2021 sur le site de l’ancienne prison de Loos, près de Lille. Et la création d’un nouvel établissement pénitentiaire de 600 places à Saint Laurent Blangy près d’Arras a été actée par l’ancien garde des sceaux.

Sur place, à la maison d’arrêt de Douai, les syndicats considèrent que la visite d’un député est “une bonne chose”, même si, assure Guillaume Potier, secrétaire régional de l’UFAP UNSA Justice, “les politiques n’ont pas mis les pieds en détention assez longtemps pour comprendre ce qui se passe réellement”. Il estime que les surveillants sont “fatigués, stressés. Très peu de collègues viennent travailler sereinement, certains ont la boule au ventre”. Le syndicaliste demande la construction “d’établissements adaptés, spécialisés. Il ne faut pas que tous les détenus soient incarcérés tous ensemble”.

France Bleu

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