Dans le quartier des femmes, elles sont une cinquantaines de dĂ©tenues Ă ĂŞtre Ă©crouĂ©es Ă la maison d’arrĂŞt  de Gradignan. A leurs cĂ´tĂ©s,  quelques bĂ©bĂ©s, installĂ©s dans le coin nurserie. Ces dĂ©tenues, Anne les cĂ´toie chaque jour. Chaque matin, cette jeune surveillante pĂ©nitentiaire vĂ©rifie qu’elles sont bien prĂ©sentes dans leur cellule, s’attardant parfois avec celles qui en ont le plus besoin. C’est le cas notamment des nouvelles arrivantes.
L’idĂ©e c’est dĂ©viter le choc carcĂ©ral. Il y a un processus qui peut durer jusqu’Ă huit jours oĂą ils sont entendus par la direction, le service mĂ©dical (..) qui leur explique ce qu’est la vie en dĂ©tention.
Nous notre rĂ´le de surveillance derrière, c’est de s’assurer qu’il n’y a pas de passage Ă l’acte.
Anne le reconnaĂ®t, surveiller des personnes privĂ©es de libertĂ© est loin d’ĂŞtre un mĂ©tier Ă©vident. « Je me plais souvent Ă dire qu’on travaille dans le cĂ´tĂ© obscur de la sociĂ©tĂ©, c’est ce qu’on ne veut pas voir de dehors, mais il faut prendre Ă cĹ“ur le rĂ´le qu’on doit y jouer. C’est important »
Taux d’occupation de 200%
De l’autre cĂ´tĂ© de l’Ă©tablissement, l’ambiance est diffĂ©rente. Le quartier  pour hommes est surpeuplĂ© et les tensions peuvent ĂŞtre vives, rappelle JĂ©rĂ´me, Ă©galement surveillant.
Il ne faut pas monter ses faiblesses Ă la population pĂ©nale. C’est une des règles pour pouvoir s’imposer.
Chaque jour, lors de la promenade des dĂ©tenus, le surveillant doit fouiller les cellules, afin de vĂ©rifier qu’il n’y ait pas d’objet interdit : objets dangereux, stupĂ©fiants ou tĂ©lĂ©phone portable.
JĂ©rĂ´me lui s’inquiète de la dĂ©gradation des conditions de travail, liĂ©e en grande partie Ă la surpopulation et attend beaucoup de la nouvelle prison, attendue en 2022.  L’Ă©tablissement actuel, prĂ©vu pour 400 dĂ©tenus affiche un taux d’occupation de 200%.  « J’espère que un dĂ©bat s’ouvrira pour amĂ©liorer nos conditions de travail ».
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