Ce mercredi 7 mars, au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron en matière de politique carcérale et de réforme des prisons, Nicole Belloubet la garde des Sceaux défendait les mesures du projet.
La principale annonce est de mettre fin aux peines de prison de moins d’un mois. « Une peine d’emprisonnement d’un mois a peu de réussite car elle entraîne souvent de la récidive » explique la ministre. Celles-ci seront dorénavant remplacées par « d’autres sanctions », comme les TIG (travaux d’intérêt général), élevés en peine autonome (c’est-à-dire qu’ils pourront être prononcés à l’audience par le juge, au lieu d’être décidés ensuite par le juge d’application des peines.)
Même philosophie sur les condamnations allant de un à six mois. Là encore, le gouvernement entend généraliser les peines alternatives comme le bracelet électronique. Nicole Belloubet précise : « Entre 1 et 6 mois, un condamné n’a pas le temps d’effectuer un travail d’insertion et souvent il est coupé de sa vie sociale. L’idée, c’est que les sanctions permettent le maintien du lien social. »
L’une des promesses phares d’Emmanuel Macron de créer 15.000 nouvelles places de prison ne verra pas le jour. Le président a en effet annoncé un chiffre de 7.000 nouvelles places créées durant le quinquennat. Sur ce point encore, Nicole Belloubet est fidèle au poste et assure ne voir dans cette nouvelle annonce aucune promesse brisée : « Il faut des établissements différenciés suivant la nature des peines. »
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