Le manque de moyens de l’administration pénitentiaire pour assurer les transferts de prisonniers en attente de procès au palais de justice entraîne le renvoi des audiences.
« Cela arrive quasiment tous les jours, il y a une vraie difficulté », confirme le bâtonnier de Montpellier, Bernard Béral.
Selon Midi libre cette situation s’explique par les difficultés liées à la réforme des extractions judiciaires. Jusqu’en 2017, les services de gendarmerie les plus proches de chaque maison d’arrêt se chargeaient de conduire le prisonnier au palais. Mais au nom des économies d’échelle, cette tâche a été transférée à une unité dédiée nouvellement créée au sein de l’administration pénitentiaire. Quatre pôles de rattachement des extractions judiciaires (Prej) pour toute l’Occitanie aujourd’hui en sous-effectifs (Muret, Albi, Béziers et Nîmes).
Voilà qui pourrait apporter de l’eau au moulin de ceux qui plaident pour les jugements en visioconférence, particulièrement décriée par les pénalistes.