🇫🇷 Réau: De la cellule 207 à la cour d’honneur, le parcours de l’évasion de Rédouane Faïd

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De sa cellule Rédouane Faïd pouvait voir l’autoroute A5. Nul doute que l’homme espérait goûter à nouveau à la liberté. Ce dimanche 1er juillet il va tenter et réussir à la retrouver.

Dans le quartier d’isolement les détenus ont les mêmes droits que les autres prisonniers. On y trouve quatre petites cours de promenade. Aux murs comme sur le sol, du béton ; en surplomb, une grille doublée de fils barbelés obstrue le ciel. « Cela donne l’impression d’une grande sécurisation », observe Guillaume Larrivé , membre de la commission des lois de l’Assemblée accompagné par les journalistes d’Europe 1  qui relateront la visite. De par son droit de visite le député LR cherche a déceler d’éventuelles failles de sécurité ayant permis l’intrusion d’un commando armé dans la cour d’honneur.

Les détenus disposent également d’une salle de musculation. Non loin, une pièce est équipée d’une cabine téléphonique. Ce moyen légal de communication avec les proches (les noms des correspondants doivent être déclarés en amont) a un revers : l’administration pénitentiaire peut écouter toutes les conversations, sauf celles avec les avocats. Pour organiser en douce son évasion, Redoine Faïd a dû se procurer un portable. Son évasion a même était filmée par un autre détenu.

L’adjointe du chef d’établissement révèle un autre « point de faiblesse » dans la sécurité du quartier d’isolement : les locataires dangereux, comme Faïd ou Youssouf Fofana, le cerveau du « gang des barbares », condamné à la perpétuité pour l’assassinat d’Ilan Halimi, peuvent communiquer, par la fenêtre de leur cellule, avec les petits malfrats du quartier disciplinaire voisin. Une manière de recruter d’éventuels complices?

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Ce dimanche 1er juillet, Redoine Faïd s’est rendu au parloir du quartier de la maison centrale. D’ordinaire, comme c’est la règle pour tous les détenus « particulièrement signalés », le braqueur est fouillé à la sortie, au moyen d’un scanner biométrique ou « à l’ancienne », c’est-à-dire à nu. Mais, la semaine dernière, le détenu s’est fait la malle en passant par une porte blanche en PVC donnant sur un couloir menant aux parloirs. La poignée, découpée à la disqueuse par ses complices.

Dans la cour d’honneur, la seule à être dépourvue de filins, personne ne pensait envisageable de poser un hélico dans un espace aussi exigu. « Même le Raid disait que c’était impossible, rapporte une source interne. Jamais, semble-t-il, le scénario de l’utilisation d’un petit engin vieillissant n’avait été étudié.

Un peu après 11h30, l’hélicoptère s’est envolé sous les regards impuissants de trois surveillants. « On a été humiliés », lâche Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat FO Pénitentiaire. À cause d’une défaillance du téléphone d’urgence de la prison, les agents ont dû utiliser un portable personnel pour composer le 17. Au bout du fil, le policier a d’abord cru à une blague…