C’est sans doute une question Ă laquelle il est impossible de rĂ©pondre, comment expliquer ces deux suicides et cette tentative en une semaine Ă la maison d’arrĂŞt de BĂ©thune ?Â
En huit jours, ce sont trois dĂ©tenus de la prison qui ont tentĂ© de mettre fin Ă leurs jours. Deux n’ont pas survĂ©cu… Selon les syndicats, leur Ă©tablissement ne pose habituellement pas de problème particulier. « C’est une maison d’arrĂŞt plutĂ´t calme. Il y a eu beaucoup de travaux et les bâtiments sont en bon Ă©tat », constate Thierry Turlure du syndicat FO, l’explication pourrait venir de la surpopulation : « On est Ă plus de 200 % d’occupation avec 367 dĂ©tenus pour 180 places. Certains s’entassent Ă trois dans un espace de 15m2 », dĂ©crit-il, ajoutant que l’effectif pourrait grimper Ă 400 dĂ©tenus fin octobre. Pour son homologue BenoĂ®t Desruelle, du syndicat Ufap-Unsa, « Bien souvent, quand il y a un suicide, d’autres suivent malheureusement ».
Pour la chef du Service Médico-Psychologique Régional de la prison de Fresnes « On se suicide dix fois plus en prison qu’à l’extérieur et c’est une vraie préoccupation de l’administration pénitentiaire, poursuit-elle. Un éventuel manque de personnel ne peut pas tout expliquer. Un détenu qui veut se suicider y parviendra de toute façon ». 20 Minutes