Le secrétaire général du syndicat national Pénitentiaire Force Ouvrière, Emmanuel Baudin était de passage au centre pénitentiaire de Nancy cette semaine. L’occasion pour lui de rencontrer les surveillants de l’établissement mais aussi de faire le point sur les difficultés que rencontre l’administration pénitentiaire.
Alors que les effectifs manquent énormément sur Nancy (- 42 postes), les heures supplémentaires se cumulent pour les agents présents.
Des conditions de travail difficile constaté par Emmanuel Baudin qui rappelle que l’espérance de vie dans la profession est de 62 ans et que le taux de divorce est le plus élevé de la fonction publique.
Le métier de surveillant pénitentiaire est de plus en plus difficile, les agents travaillent dans un milieu anxiogène où l’on déplore 5.000 agressions de personnels l’an dernier.
Un surveillant démarre au SMIC alors qu’il y a 20 ans c’était 1,5 fois le SMIC.
Donc niveau recrutement, c’est en chute libre. Moins de 20% des inscrits au concours se sont présentés à l’examen. Des gens ont été pris avec 3/20 de moyenne affirme le syndicaliste. L’ENAP (École nationale de l’administration pénitentiaire) organise même des cours d’alphabétisation.
Alors que 2.400 postes sont vacants au niveau national, d’ici 5 ans 8.000 départs en retraite sont prévus. Cela pose de gros soucis à l’administration qui n’arrive déjà pas à combler les postes actuels. l’Est Républicain