🇫🇷 Borgo : l’hypothèse de la piste islamique après la violente attaque d’un détenu sur deux surveillants

Le 19 janvier dernier, en pleine matinée, une attaque retentissait dans le centre pénitentiaire de Borgo.

Un détenu poignarde deux surveillants, en criant “Allah Akhbar”. Il se recouvre ensuite les épaules d’un drapeau palestinien.

Les deux surveillants sont grièvement blessés. Lardés de coups de lame artisanale, les deux fonctionnaires passeront par le bloc opératoire. Pour les deux il y a des sutures délicates. Pour l’un c’est une artère à recoudre , un nez à reconstruire, un hemo-pneumo thorax ,un traumatisme crânien et diverses perforations à plusieurs endroits. Pour le deuxième de nombreuses sutures, une épaule a opérer, tendons sectionnés et un problème pulmonaire avec pas moins de 11 coups de couteau dans le dos et 3 dans la tête.

Depuis Morad Akaouch, incarcéré pour meurtre en 2012 et condamné à 8 ans de prison est mis en examen pour tentative d’assassinat sans que la qualification d’acte terroriste ne soit retenue.

Mais de nouveaux éléments pourraient faire changer les choses.

La veille de l’attaque, la direction avait demandé aux surveillants de fouiller la cellule du détenu, précisant qu’un couteau était recherché. Ce qui pourrait signifier que quelqu’un savait que quelque chose pouvait se préparer.

La fouille ne donnera rien, mais c’est presque logique selon un surveillant. En effet, le détenu était dans une partie de l’établissement où les cellules restent ouvertes toute la journée et où les détenus peuvent se balader d’une cellule à une autre. Le couteau pouvait ainsi être caché ailleurs.

Selon des documents internes, depuis 2014, plusieurs signalements étaient faits à l’encontre de ce détenu. Montrant ainsi une radicalisation progressive de l’individu.

La direction avait même établi un rapport de deux pages, indiquant qu’Akaouch Morad lisait assidûment le Coran, il priait toute la journée dans sa cellule.

Les surveillants ont également écrit plusieurs rapports sur son comportement changeant. Le détenu ne voulait plus recevoir de femmes au parloir. Il s’était rasé le crâne et arboré une barbe fournie. Il restait cloîtré dans sa cellule en refusant tout contact avec d’autres détenus.

Transféré en hélicoptère après l’attaque vers la prison des Baumettes, l’homme effectuait des prières pendant le transport en souhaitant que l’aéronef se crashe.

Un an plus tard, toujours placé à l’isolement et géré par des équipes spécifiques de surveillants équipés de tenues d’intervention, il ne se fait pas remarquer et reste très calme. Corse-Matin

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