MichaĂ«l Chiolo avait explicitement averti sa femme par tĂ©lĂ©phone qu’il passerait Ă l’acte en dĂ©taillant le dĂ©roulĂ© de son attaque.
LCI a rĂ©vĂ©lĂ© le contenu des Ă©coutes tĂ©lĂ©phoniques du dĂ©tenu radicalisĂ©, passĂ© Ă l’intĂ©rieur de la prison. Il s’adressait Ă sa femme, Hanane Aboulhana.
Les faits se dĂ©roulent en septembre 2016, MichaĂ«l Chiolo envisage clairement de s’en prendre Ă un surveillant avec une arme blanche au nom d’Allah.
Il explique alors Ă sa femme qu’il a rĂ©cupĂ©rĂ© un tĂ©lĂ©phone portable et qu’il a besoin de 150€ qu’elle devra ramener au parloir. Puis il tient des propos troublants.
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« Toute la nuit Sheitan, il était là , il m’a dit : demain matin lorsqu’ils ouvrent la porte, tu leur fais un truc de fou. […] Ici je sors de la cellule avec un couteau, j’en attrape un, je l’emmène dans la cellule, il n’y a personne qui fait ne rien. »
L’agent du renseignement pénitentiaire poursuit : « Il déclare également qu’il n’hésitera pas à foncer dans le tas et qu’il sera sans pitié si on s’attaque à sa religion ou à sa famille. »
suite Ă cette conversation tĂ©lĂ©phonique, une fouille de cellule est effectuĂ©e. s’ensuit un second appel Ă sa femme.
« La directrice de la prison me dit : on a Ă©coutĂ© vos conversations tĂ©lĂ©phoniques, vous avez eu l’intention d’égorger un surveillant’. MĂŞme si je l’ai dit, je l’ai dit dans un cadre privé », affirme-t-il. « Ils font ça pour me briser, ils peuvent tout m’enlever, mes affaires, me tuer, ils m’enlèveront jamais la foi. On a toujours surmontĂ© les Ă©preuves ensemble, grâce Ă l’aide d’Allah », ajoute-t-il.
Selon plusieurs sources proches de l’enquête contactées par LCI, son épouse est considérée comme celle qui l’aurait fait basculer dans l’acte violent. « Il était radicalisé avant de la rencontrer. Mais c’est semble-t-il elle qui finit de lui monter la tête, c’est son détonateur », explique l’une d’entre elle. C’est d’ailleurs elle qui attaquera en premier les surveillants pénitentiaires mercredi à l’unité de vie familiale de Condé-sur-Sarthe.
Selon les informations de LCI, après ces écoutes réalisées lorsqu’il était en détention à Besançon, Michaël Chiolo a été placé à l’isolement à Strasbourg, avant de passer six semaines à Réau (Seine-et-Marne) pour évaluation, puis d’être transféré à Condé-sur-Sarthe en mars 2017 en détention ordinaire.