Selon les informations de La Gazette, la ministre de la justice en visite Ă la prison de Poissy ne souhaitait pas vraiment passer devant le chantier du mur d’enceinte de la prison qui s’Ă©tait effondrĂ©s le 28 mars dernier. Trois semaines aprĂšs les faits, Nicole Belloubet sâest rendue au sein de la maison centrale de Poissy.
La ministre a rĂ©affirmĂ© son souhait, et celui de lâĂtat, de voir maintenu dans le centre-ville de Poissy lâĂ©tablissement pĂ©nitentiaire, oĂč sont actuellement incarcĂ©rĂ©s 193 dĂ©tenus de longues peines. Alors que pour le maire, Karl Olive, son souhait Ă©tait plutĂŽt un dĂ©mĂ©nagement. il lancera par ailleurs une consultation citoyenne.
« Je souhaite que la prison de Poissy reste dans les lieux oĂč elle est ÂimplantĂ©e, câest une prison comme il y en a dâautres en centre-ville, martĂšle la ministre de son emplacement. Cela fait partie de la vie de la citĂ©. » Elle reconnaĂźt toutefois une question « de dignité » pour les Pisciacais, concernant son mauvais Ă©tat extĂ©rieur : « Il nâest pas question que les murs sâĂ©croulent, quâils soient fissurĂ©s, quâil y ait une verrue au milieu de la ville », assure la ministre dâun chantier de rĂ©habilitation quâelle Ă©value Ă environ 60 millions Âdâeuros.
«  Nous nâavons pas suffisamment fait les travaux nĂ©cessaires, comme câest parfois le cas dans un certain nombre de prisons « , reconnaĂźt-elle ainsi de lâĂ©croulement annoncĂ© 18 mois plus tĂŽt dans un diagnostic.  » Nous avons besoin dâune prison qui ne soit pas trop Ă©loignĂ©e des autres services publics, parce quâune prison, câest un tribunal, câest un service public de logements, dâemplois, dĂ©taille-t-elle du refus dâun dĂ©mĂ©nagement hors du centre-ville. Si on veut rĂ©insĂ©rer, ce qui est quand mĂȘme la mission de la prison, nous ne pouvons pas ĂȘtre dans la pampa. »
« Nous nâavons pas suffisamment fait les travaux nĂ©cessaires, comme câest parfois le cas dans un certain nombre de prisons « , reconnaĂźt la ministre de lâĂ©croulement du mur, annoncĂ© dĂšs 2017 dans un diagnostic.
Ă ses cĂŽtĂ©s, Karl Olive nâest pas vraiment de cet avis. « Sur le fond, je suis toujours aussi inquiet que je ne le suis depuis bien des annĂ©es ici, dĂ©taille-t-il de son ressenti. [âŠ] Ă chaque mois presque suffit sa peine, câest le diagnostic que jâai partagĂ© avec Madame la ministre. » Ăvoquant le diagnostic rĂ©alisĂ© en 2017, rĂ©vĂ©lĂ© par La Gazette (Ă©dition du 3 avril), lâĂ©dile a une nouvelle fois dĂ©plorĂ© le dĂ©lai entre le diagnostic et le temps de rĂ©alisation des travaux.
« Je ne souhaite pas que la prison parte ailleurs, prĂ©cise cependant lâĂ©dile, favorable Ă ce quâun nouvel Ă©tablissement reste dans les limites communales. Il faut ĂȘtre force de proposition, et pas seulement la Ville, mais aussi le DĂ©partement, la RĂ©gion, la communautĂ© urbaine. [âŠ] Jâai des idĂ©es de terrain que je partagerai avec Madame la Âministre. »
Le sort de la prison semble toutefois fermement dĂ©cidĂ© par le gouvernement. Nicole Belloubet se dit ainsi « engagĂ©e » Ă entamer des travaux de rĂ©novations, mais pas avant la fin de lâannĂ©e. « Concernant le mur des PrĂȘcheurs, nous sommes en train de vĂ©rifier la soliditĂ© de tous les murs pour que lâon ait aucune inquiĂ©tude de ce point de vue là  », souligne-t-elle par ailleurs.