L’État a été condamné à indemniser la famille d’un détenu décédé d’un malaise cardiaque au centre pénitentiaire de Metz.
Le dimanche 31 mars 2013, il est 22h40 quand un détenu se met à tousser violemment. Il a déjà subi quatre infarctus et souffre de graves problèmes cardiaques. Ce soir-là il s’arrête brutalement de respirer et perd connaissance. Son codétenu, en panique, tente de le réanimer mais n’y parvient pas. Il tente ensuite de joindre un surveillant en sonnant à l’interphone. Mais personne ne lui répond.
Il se met finalement à tambouriner à la porte et à appelé au secours. Alerté par les cris, un détenu d’une cellule voisine saisit son téléphone portable, pourtant interdit en détention et compose le 18. À 23h45, les pompiers se présentent devant la porte de l’établissement. Mais comme les surveillants n’avaient pas fait appel à leur service, l’accès à l’établissement leur a été refusé comme le veut la procédure.
Suite aux informations des pompiers, un surveillant se rendra sur la coursive pour vérifier à l’oeilleton de la cellule ce qui se passe. C’est à ce moment-là qu’il voit le détenu allongé au sol. Les pompiers finissent par rentrer dans l’établissement, mais il est déjà trop tard. L’homme est mort depuis un bon moment.
Le tribunal Administratif de Strasbourg vient de condamner l’administration pénitentiaire à verser à titre du préjudice moral, prés de 15 000 € à l’épouse, la fille et les petits enfants du détenu décédé.
Le mauvais paramétrage des interphones reliant les cellules au poste de sécurité serait à l’origine direct de l’arrivée tardive des secours. Une faute de nature à engager la responsabilité de l’État, a tranché le tribunal. Le Point