
L’Union Syndicale des magistrats a dĂ©noncĂ© le manque de moyens de l’administration pĂ©nitentiaire qui doit assurer les extractions judiciaires des dĂ©tenus dans son intĂ©gralitĂ© Ă partir du 1er novembre.
Le syndicat a publiĂ© un livre blanc dans lequel il dĂ©nonce le manque de moyens octroyĂ©s Ă l’administration pĂ©nitentiaire pour assurer les missions d’extraction judiciaire des dĂ©tenus.
Toutes les régions sont concernées par des dysfonctionnements qui conduisent à ridiculiser la justice.
CĂ©line Parisot raconte : « Nous avons des collègues qui renoncent Ă demander l’extraction d’un dĂ©tenu et qui vont procĂ©der eux-mĂŞme Ă une audition en dĂ©tention. Il y a eu par exemple une juge d’instruction de Marseille qui est allĂ© rendre visite Ă un dĂ©tenu Ă Lyon, parce qu’il n’arrivait pas Ă le faire venir dans son cabinet. Il y a aussi les dĂ©tenus qui ne peuvent pas ĂŞtre jugĂ©s, en comparution immĂ©diate par exemple », poursuit-elle. « À Lille, on incarcère quelqu’un le vendredi soir, il doit ĂŞtre jugĂ© le lundi et il ne peut pas venir parce que personne ne peut l’emmener. On est quand mĂŞme dans un cas d’agression sexuelle. La victime est prĂ©sente et le tribunal ne peut pas le juger ».
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Ce qui entraĂ®ne la remise en libertĂ© du dĂ©tenu, avant d’avoir Ă©tĂ© interrogĂ©. Les syndicats rĂ©clament un audit approfondi des besoins en toute urgence. Europe1