
Le procès de la première attaque terroriste en milieu carcĂ©ral se dĂ©roule cette semaine, Bilhal Taghi avait tentĂ© de tuer deux surveillants de la maison d’arrĂŞt d’Osny.
Le tĂ©moignage du surveillant, dont la lame du couteau artisanal du dĂ©tenu lui avait traversĂ© la gorge, manquant la carotide, est saisissant d’humanitĂ©. L’homme de 41 ans s’adresse Ă Bilhal Taghi « Certains ont pu s’en sortir. Je pense que tout n’est pas perdu » « Il faut se relever. Choisissez l’homme que vous voulez ĂŞtre. Vos enfants, c’est votre patrie. Ne restez pas sur le passĂ©. Vos enfants ont besoin de vous. Ils sont encore petits, vous avez des choses Ă leur apprendre ». Le surveillant explique avoir dĂ» lutter contre « la colère » et « le dĂ©sir de vengeance », « j’ai eu des pensĂ©es qui Ă©taient comme les siennes », dit-il, dĂ©signant son agresseur qui s’est mis Ă pleurer dans le box.
Comme le relate Le Point, le surveillant explique « C’est dur de revenir Ă l’homme qu’on Ă©tait » et d’ajouter « Merci la vie de me donner une seconde chance et de permettre Ă cet homme de voir quel sens il veut donner Ă sa vie ». L’un des avocats de Bilal Taghi va se lever et s’adresser au surveillant « Monsieur, on est impressionnĂ© par votre sagesse et votre courage ».