
Ce mardi 11 février 2020, les surveillant du centre pénitentiaire de Maubeuge ont eu une bien mauvaise surprise.
Deux ans après une mobilisation historique dans la pĂ©nitentiaire suite Ă l’attaque a caractère terroriste survenue Ă Vendin-le-Vieil et Borgo, les agents de tout l’hexagone avaient bloquĂ© les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires. Ils rĂ©clamaient des avancĂ©es sur les points, sĂ©curitaire, statutaire et indemnitaire.
Ce mardi, Ă Maubeuge oĂą les grĂ©vistes Ă©taient nombreux il y a maintenant deux ans, les sanctions viennent de tomber. Elles font la colère des personnels qui sont Ă bout de souffle. Au total, 86 demandes d’exclusions vont ĂŞtre notifiĂ©es dans les prochains jours. 66 exclusions de 10 jours dont 5 avec sursis et 20 exclusions de 10 jours avec sursis.
Pendant les jours d’exclusion, les surveillants ne toucheront pas de salaire. « Alors que depuis 18 mois ils tiennent Ă bout de bras la gestion de la dĂ©tention alors qu’ils sont en manque d’effectif« . Cumulant les heures supplĂ©mentaires pour ne pas faire couler le bateau. Les surveillants dĂ©passaient les 108 heures supplĂ©mentaires trimestrielles.
Mais pour la direction, rien n’y fait. Ils seront quand mĂŞme sanctionnĂ©s. Certains avaient dĂ©jĂ subi des retenus sur salaire suite Ă des arrĂŞts maladie jugĂ©s irrecevables par l’administration pĂ©nitentiaire. Depuis cette annonce, le syndicat FO a saisi le directeur de l’administration pĂ©nitentiaire et attende maintenant une rĂ©ponse de ce dernier sur la recevabilitĂ© des sanctions. En attendant, les personnels concernĂ©s par les exclusions menacent de saisir le tribunal administratif.