Centrafrique : Les quatre militaires français ont été libérés

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Lundi 21 février,  quatre militaires français escortant Stéphane Marchenoir, chef d’état-major de la Force de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique), avaient été arrêtés à Bangui.

Retour sur les faits :

Le général devait s’envoler pour Paris, avait indiqué l’ambassade dans un communiqué sur ses comptes Twitter et Facebook. Les quatre hommes font partie de sa protection rapprochée.

Depuis, de nombreux comptes privés avaient accusé les militaires français – sur les réseaux sociaux – de vouloir « assassiner » le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra. Cet incident survient au moment où les relations entre la France et son ancienne colonie sont de plus en plus tendues, exacerbées par une féroce guerre d’influence entre Paris et Moscou, dans ce pays en guerre civile depuis 2013.

L’ambassade regrette vivement cet incident

« L’ambassade regrette vivement cet incident. Elle condamne son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu », écrivait la représentation diplomatique lundi soir.

Plusieurs photos prétendaient montrer effectivement leur véhicule et armes saisis lors de leur interpellation.

« C’est un concours de circonstances »

En réalité, il semble que les quatre Français arrêtés ont simplement joué de malchance. « C’est un concours de circonstances qui a fait qu’au même moment, l’avion du président Touadéra atterrissait », a expliqué l’état-major parisien des armées. 

De son côté, la Minusca a dit « rejeter catégoriquement les accusations d’atteinte à la sûreté de l’État ». La Minusca compte environ 15 000 militaires et policiers dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et en guerre civile depuis neuf ans.

Ils ont été remis en liberté

Ce jeudi 24 février 2022, les quatre militaires français ont été remis en liberté. Leur sortie après 72 heures de garde à vue a été annoncée par l’ONU à la mi-journée et confirmée par l’ambassade de France à Bangui et le parquet centrafricain. Mais personne n’a voulu préciser si des charges avaient ou non été retenues contre les quatre militaires du corps de la Légion étrangère de l’armée française, de nationalité roumaine, italienne, bulgare et française.

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